jeudi 1 mars 2012

Une préfiguration de "Libération" dans le journal de 1945

Un matériau extraordinaire entre les mains d'un touche-à-tout du théâtre : sous le titre "Abri anti-aérien" décrire un siège pendant lequel dans la cave d’un immeuble de rapport d’une ville détruite, dépeuplée, des gens « éduqués » oublient toute forme d’éducation à la  première explosion de grenade et deviennent semblables à des animaux, pire que des bêtes, n’apprennent rien, n’oublient rien, et quand le premier soldat ennemi pénètre dans la cave et qu’ils sont « libérés » du cauchemar du siège, ils recommencent à zéro la comédie mensongère de la « culture ».

Extraits du journal de l'année 1945 d'après la traduction allemande de Clemens Prinz
(Sándor Márai, Unzeitgemäße Gedanken, Tagebücher 2, 1945 / Piper Verlag, 2009) 

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